12. mrt, 2015

Origines

Ma grand-mère était d'origine bruxelloise, exilée en campagne parce qu'elle y avait trouvé un mari. Elle faisait sans doute la mine d'un corps étranger parmi les rustres. Je vis actuellement à quelques kilomètres de l'endroit où elle habitait, le village à côté. C'est le retour à la terre des racines, et peut-être mon cimetière d'éléphant.

Elle parlait Bruxellois avec parfois des expressions très cocasses. Il y a dix ou vingt ans j'avais encore tout plein de patients capables de parler le patois, mais ils sont tous morts ou placés dans des maisons de repos. L'usage du 'brusselaire' se perd.

J'ai habité à Uccle quelques années, dans le quartier de Saint-Job. Là il y avait encore toute une population d'anciens marolliens, issues des familles déplacées lors de la construction du palais de justice de Poelaert, qui requérait la démolition d'un nombre important d'habitations de la couche populaire.

Un potepaie, c'est un 'paie' (un homme) qui boit beaucoup de 'potte' c’est-à-dire des bières. "We gon potte pakke" veut dire on va se saouler.