9. apr, 2013

Yvonne

William-Adolphe Bouguereau (1825-1905) est un peintre français qui nous interroge. De son vivant il connut un grand succès, moins en France qu’en Amérique. La plupart de ses compositions partaient traverser l’océan atlantique, au point que la mère patrie ne réussit guère à rassembler douze peintures quand on voulait lui consacrer une exposition rétrospective après sa mort.

C’est un art bourgeois bien sûr, un art pompier peut-être. Est-ce du kitsch ? Je n’en suis pas convaincu, à l’inverse de mon cher ami Luc à New York, qui le condamne pour excès de sentimentalité au goût sucré à l’eau de guimauve. Serait-ce des mièvreries à la petite Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus

Les portraits d’enfants qu’il nous lègue ont cependant un je ne sais quoi d’inquiétant qui les sauve de la dérision, du moins dans mon appréciation.

La petite Yvonne, représentée ici n’est pas là pour le contredire. Je la trouve en effet fadasse et tarte à la crème, mais c’est un grand peintre quand-même, malgré tout.