15. mrt, 2014

Et quand ça vient

N’importe quoi. La belle affaire
Voilà pour la première fois.
Il y a de quoi vous satisfaire
Et vous distraire, à la fois.
Un souvenir de son minois !
C’est tout à fait imaginaire
J’en ai pourtant la gueule de bois
Et quand ça vient je désespère

Et quand ça vient, ‘y a tant qu’à faire
On vous ne le dira qu’une fois
C’est mi sorcier et mi sorcière
Et pas entièrement chinois

Figurez-vous mon désarroi
Qui désempare mes repères
J’en reste coi, et puis pantois
Et tout cela, il faut s’en taire
Il n’y a pas de quoi s’en faire
Enfin c’est du n’importe quoi
Ça va passer, du moins j’espère
Toujours il y a ce minois

Et quand ça vient, ‘y a tant qu’à faire
On ne vous le dira qu’une fois
C’est ni sorcier et ni sorcière
C’est incomplètement chinois

Il y a de quoi vous stupéfaire
Et de vous prendre par effroi
Car quand ça vient c’est la misère
Je me souviens de son minois
Puis c’est la poisse au mirepoix
Dans toutes mes veines et artères
Et tout ce bouche à la fois
Mais d’où ça vient c’est le mystère

Et quand ça vient cela s’éclaire
On va le dire encore une fois
Plutôt sorcier et pas sorcière
Ce n’est pas tout à fait chinois

Dorénavant je m’aperçois
Tant la pilule est amère
Que le bonheur, il n’y a qu’une fois
Tout le plaisir est éphémère
Et la tristesse séculaire
Dame Fortune de guingois
Quand la mémoire involontaire
Me nargue de son air narquois

Et quand ça vient, on désespère
Encore une dernière fois
C’est pas sorcier, c’est pas sorcière
C’est du français, pas du chinois

Pour en finir et tout parfaire
Figurez-vous mon vif émoi
Qui se répète et réitère
Quand derechef je la revois
Encore pour la énième fois
De son minois spectaculaire
C’est sûr. Elle se souvient de moi.
Elle se souviendra j’espère,

N’importe quoi, ‘y a tant qu’à faire

Dirk Van Babylon